Zones d’urbanisation diffuse : la Loi Littoral doit être maintenue

Des élus demandent la modification de la loi afin de permettre de construire dans les « dents creuses » des hameaux, renforçant ainsi le mitage de nos campagnes près de la mer.

La Loi Littoral permet l’urbanisation en continuité des bourgs et villages des communes du littoral. Cette loi de 1986 était précurseur en matière d’urbanisation.

Les Schémas de Cohérence Territoriale (Scot) issus de la loi SRU ont repris cette orientation de renforcement des centralités afin d’éviter la dispersion des constructions qui consomme davantage d’espace et coûte très cher en extensions de réseaux (eau, assainissement, mais aussi transports…).

La construction dans les dents creuses des bourgs et villages est donc autorisée. Les nombreux petits hameaux existants dans la campagne bretonne ne sont pas des villages au sens des lois Littoral et SRU. Ils avaient leur raison d’être quand les fermes étaient de petite taille. Leurs exploitants habitaient sur les terres qu’ils cultivaient. Il n’en est rien aujourd’hui. Les nouveaux habitants travaillent dans les villes voisines, leurs enfants vont à l’école, ont des activités qui génèrent de très nombreux déplacements en voiture à prendre en compte dans la lutte contre le dérèglement climatique. La sobriété, la réduction de l’empreinte écologique, la protection de cet espace fragile qu’est notre littoral nécessitent le maintien de l’application de la Loi Littoral maintenue en l’état.

Les choix d’urbanisation que nous faisons aujourd’hui nous engagent pour des décennies.

Un retour en arrière serait incompréhensible car il remettrait en cause toute la jurisprudence actuelle et « engluerait » des tribunaux administratifs déjà surchargés, avec des conséquences financières pour les contribuables. Il faudrait revoir nombre de PLU pour reclassifier des parcelles en constructibles. Les Plumés ne sont jamais loin… pour défendre leurs intérêts privés.
En redonnant ces m², cela reviendrait à soustraire d’autres terrains pourtant plus légitimes pour respecter l’ambition de réduction d’artificialisation des terres. La confusion est souvent entretenue entre hameaux et habitat diffus.

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