Les amendements votés le 31 janvier à l’Assemblée ne rassurent pas l ‘Union des Associations pour la Défense du Littoral (UADL). Ils laissent encore la porte ouverte à la possibilité de déroger au principe de l’urbanisation en continuité de la Loi Littoral. Il y est fait référence à un décret dont on ignore précisément le contenu et la date de sortie. Une fois le décret publié (s’il voit le jour), son application donnera lieu à de nouveaux contentieux. Il n’est pas prudent de voter un tel texte en fin de législature, dans la précipitation et sans avoir pu mesurer l’impact de ces amendements destinés à régler quelques cas particuliers.
En outre, après les engagements pris lors de la Cop21, il n’est pas acceptable de favoriser l’étalement urbain générateur de très nombreux déplacements en voiture individuelle. Les parcelles non construites dans les hameaux pourraient s’avérer d’excellentes terres de maraîchage dans les décennies à venir, le modèle agricole dominant étant amené à évoluer vers des micro-exploitations (en permaculture par exemple) assez proches des bourgs.
Les choix d’urbanisation que nous faisons aujourd’hui nous engagent pour des décennies.
Les amendements à la Loi Littoral votés dans la précipitation doivent être retirés au profit d’une vraie concertation sur le sujet avec toutes les parties concernées. Les 220 000 signatures de la pétition « Ne touchez pas à la Loi Littoral » doivent être prises en compte : les élu.e.s et les propriétaires fonciers ne sont pas les seuls acteurs concernés par le littoral.