Le changement climatique est aujourd’hui une réalité. A l’échelle mondiale, la température moyenne a ainsi augmenté de 0,6°C au cours du 20ème siècle et pourrait s’élever de 0,6°C à 6,4°C au cours du 21ème siècle. Parallèlement, le niveau des mers s’est élevé en moyenne de 20 cm au cours du 20ème siècle et pourrait s’élever de 50 à 80 cm d’ici la fin du 21ème siècle.
En France, la température moyenne a quant à elle augmenté de 0,9°C au cours du 20ème siècle. Quelques signes avant coureurs de cette modification du climat sont aujourd’hui visibles : dates de vendanges plus précoces, baisse des périodes d’enneigement, bouleversement du régime des pluies (plus irrégulières et plus violentes)…
Quels sont les enjeux ?
Du point de vue de l’évolution de la biodiversité, la variation de la température de la mer et de l’air entraînera des modifications notables.
Pour ce qui est de la végétation terrestre, on peut craindre que les espèces actuelles n’aient pas le temps de s’adapter à la brutalité des changements (à l’échelle de l’évolution des espèces). Dans cette perspective, on devrait cesser de planter des espèces dont la croissance nécessite beaucoup d’eau et rechercher des essences plus adaptées aux conditions futures supposées. Des arbres en bord de mer sont actuellement menacés par l’érosion (ex. chênes pédonculés). S’ils venaient à disparaître, cela accroîtrait encore le phénomène.
Du point de vue de la répartition de l’avifaune, la Bretagne constitue une limite biogéographique pour de nombreuses espèces. Des oiseaux sont en limite de répartition (nord ou sud selon les cas) : pingouins (sud), macareux (sud), aigrettes (nord), guêpiers (nord). On peut s’attendre à ce que le changement climatique modifie ces limites de répartition.
Érosion et comblement
Comme les stocks de sédiments sont limités, la tendance est à l’érosion de la côte. A l’inverse, les marais maritimes sont en comblement car ce sont des zones abritées, les eaux sont calmes et cela constitue des pièges à sédiments. Les îles sont particulièrement menacées par l’érosion.
Sur les falaises de bord de mer, avec l’augmentation des précipitations, on peut craindre un plus fort ruissellement qui accentue les failles. La conséquence en serait l’effondrement des falaises, la disparition des sentiers côtiers et le recul des terrains littoraux.
Tempêtes et submersions marines
La connaissance actuelle des effets du changement climatique amène à prévoir 30 à 50 cm d’augmentation du niveau de la mer lié à la dilatation thermique auquel s’ajouteraient 50 cm d’augmentation du niveau de la mer du fait de la fonte des glaciers.
Les inondations marines seront dues aux effets combinés de l’augmentation du niveau de la mer et des tempêtes qui provoquent des surcotes.